Un ancien directeur de l’Efteling a révélé qu’un projet visant à ouvrir un deuxième parc Efteling en Espagne a provoqué une crise au sein de la direction. Les directeurs de l’époque envisageaient de construire un parc près de Barcelone, mais ont gardé le projet secret, ce qui a conduit à des tensions internes. Finalement, le projet n’a pas abouti.

C’est ce que raconte l’ancien directeur de l’exploitation, Marc Taminiau, dans une interview pour le podcast Efteling Kleine Boodschap. Il partage des anecdotes inédites offrant un rare aperçu des coulisses du parc. « Il y avait une pression pour explorer cette idée : vous avez une formule qui fonctionne très bien, alors est-elle exportable ? », explique-t-il.
Un projet secret en Espagne
Ainsi, l’Espagne est apparue comme une potentielle destination, mais le projet devait rester secret au sein du bureau. Un jour, il s’est avéré que le directeur général Ruud de Clercq et le directeur créatif Ton van de Ven étaient en Espagne, sans que personne ne sache pourquoi. Même la secrétaire de direction gardait le silence absolu.
Grâce à son beau-frère, Taminiau a découvert que les deux hommes étaient à Barcelone, où un bureau avait été loué sous le nom Efteling España. Pourtant, De Clercq refusait toujours d’expliquer le but de son voyage. Cela a provoqué la colère de Gé Rieter, alors président du conseil de la Stichting Natuurpark de Efteling.
Lors de la première réunion du conseil après le voyage en Espagne, la situation a explosé. « Monsieur le directeur, vous êtes allé en Espagne, est-ce vrai ? » a demandé Rieter. « Que faisiez-vous là-bas ? » De Clercq a esquivé la question. « Rien d’important. Nous en parlerons plus tard. »
Furieux, Rieter a insisté : « Monsieur De Clercq, vous allez nous le dire maintenant ! » Ce dernier, tirant sur son cigare, a répondu : « Je le ferai quand je serai prêt. » Cette attitude a plongé Taminiau dans un dilemme : devait-il se mettre à dos De Clercq ou mentir à Rieter ? Il craignait un véritable désastre.
Finalement, il a choisi d’être honnête. « Et là, tout s’est effondré. » Rieter s’en est pris violemment à De Clercq, qui à son tour s’est retourné contre Taminiau. Ce dernier s’est alors vu exclu des réunions de direction. « Je me suis senti extrêmement malheureux. » Peu de temps après, il a quitté l’Efteling. Le projet Efteling España n’a jamais vu le jour.
Un rêve qui ne s’est jamais réalisé
Des années plus tard, un projet d’Efteling en Pologne a également été abandonné. Pendant ce temps, près de Barcelone, un autre parc d’attractions a ouvert dans les années 90 : PortAventura.
Le directeur actuel de l’Efteling, Fons Jurgens, a récemment déclaré qu’un second Efteling pourrait toujours être envisageable. « Je pense que partout dans le monde, il y a des histoires, des légendes et des contes de fées », a-t-il expliqué dans le Looopings Podcast. « Donc, je pense que cela pourrait très bien fonctionner. »
Cependant, il a clairement affirmé que cette idée n’était « absolument pas d’actualité ». « Nous avons convenu que nous nous concentrerons exclusivement sur Kaatsheuvel au moins jusqu’en 2030. »